Voici les quelques enseignements (principaux), que j'ai tiré de ma pratique du parapente.
Ce n'est pas une liste pratique, mais plutôt la manière dont j'aborde, l'activité et ma progression.
Avant d'envisager quoi que ce soit, acheter et apprenez à lire une carte.
Évidemment apprendre à la lire ce n'est pas que déchiffrer le texte, mais savoir en un clin d'œil trouver des
informations pertinentes. Pour un pilote de parapente c'est savoir repérer des lignes (elles n'y sont pas toutes),
savoir évaluer l'aérologie d'une zone à vache, essayer d'imaginer les écoulements des brises en fonction des accidents
de terrain, et une des aptitudes les plus difficile arriver à voir le paysage à partir de la carte. Ce dernier point est
très important car si l'on arrive à se faire une image assez précise, lors du déroulement du vol on peut se situer,
chercher des points caractéristiques repérer sur la carte, bref ça rassure et ça permet d'être plus efficace. Un des
moyens de s'entraîner même quand il pleut c'est d'étudier en détail des morceaux de carte d'un coin que l'on connaît
parfaitement, puis des coins que l'on connaît peu, et enfin tester son imagination et sa visualisation, sur des endroits
que l'on découvre ensuite.
Il faut également, même quand ça ne vole pas, s'exercer à la prise d'infos météo, téléphone, radio, quotidien,
télévision, internet, les sources sont nombreuses, il faut les sélectionner selon vos goûts et vos moyens. Le plus
important est de connaître le message que l'on prend et de savoir anticiper ses erreurs ou largesse, pour cela un seul
moyen confronter son info à la réalité (tous les jours), jusqu'à le connaître parfaitement.
Un aspect qui a beaucoup évoluer, c'est la connaissance du matériel, lorsque j'ai débuté les voiles n'étaient pas
toujours bien réglé, les matériaux avaient une tendance à l'élasticité et il n'y avait pas tous les réseaux actuellement
en place, de plus j'ai appris avec Fred BUGAT et son Géotrouvetou de père: Francis qui a fabriqué une voile de A à Z,
cette proximité m'a permis de démystifier beaucoup d'aspects hermétiques du parapente. Ce vécu fait qu'aujourd'hui je
peux préparer mon matériel et vérifier son bon fonctionnement à tous moment, c'est primordial; savoir monter et ajuster
son accélérateur, vérifier et au besoin corriger la longueur des commandes connaître le fonctionnement de son secours,
savoir en un coup d'oeil estimer le vieillissement de son matériel (sans s'affranchir des visites rituelles chez les
personnes compétentes), tout ces éléments font que quand on part voler on a l'esprit libre de ce point de vue.
Je ne pourrait pas ici faire un descriptif complet de toutes les phases possibles et de toutes les tactiques
applicable en vol de distance, je vais quand même essayer de lister et expliciter les grandes lignes.
D'abord soigner et donc s'entraîner à bien décoller, c'est à mon avis La Base, en effet comment être bien en l'air
si le déco se déroule par miracle et que le pilote subit cette phase ? Impossible, c'est la seule partie du vol que
tous le monde peut travailler à l'infini, celui qui ne la maîtrise pas ne peut prétendre avoir une bonne gestuelle
d'ensemble et encore moins être très efficace en l'air. D'autant plus si le site choisit pour le départ en cross est
un site de faible dénivelée (type plaine), où le temps disponible à la recherche du premier thermique est très réduit,
si on passe 2 min. à se remettre de son décollage il est déjà temps de se poser.
Ensuite être efficace dans l"exploitation de l'ascendance; là il ne s'agit pas d'être champion du monde mais si l'on
a une méthode (celle que vous voulez), pour exploiter un thermique, le visualiser, et en tirer le meilleur chacun à
son niveau, cela suffit. A contrario si vous n'arrivez jamais à faire plus d'un tour complet dans un thermique, si
vous êtes toujours entrain de vous demandez; qu'est ce qui se passe, impossible encore de faire de joli vol de
distance, vous serez fatigué au bout d'une heure (sachant que l'on vole entre 10 et 20 km/h de moyenne, 20 c'est les
champions), ça n'ira jamais très loin.
Même si l'on sait bien enrouler, en vol de distance il faut rester haut, c'est à dire ne pas hésiter à prendre un
thermique faible mais régulier en milieu de transition, on ne sait jamais ce que l'on trouvera au bout de la
transition. Il vous sera toujours temps de négliger les thermiques niaiseux, quand vous tenterez de battre le record
du monde de triangle.
Anticiper au maximum l'aérologie et son évolution, là aucun secret; lire les manuels et ouvrages spécialisés et
l'expérience. Donc en étude, avant et après le vol, pourquoi après ? Parce que l'expérience deux moyens pour se la
construire, essais - erreurs, ou essais et enseignements tirés des erreurs, et pour en tirer des enseignements il
faut analyser ses erreurs et les comprendre.
On entre là dans le secteur le plus négligé de la plupart des pilotes et pourtant le plus important, il ne se passe
pas un entraînement d'équipes (peu importe le niveau), dont les journées de vol ne se finissent par un débriefing le
plus complet possible. Ce qui peut se faire en équipe peut aussi se faire individuellement, même si en équipe on profite
de l'expérience des autres, il faut simplement un peu de rigueur et accepter de se re concentrer sur son vol une dizaine
de minutes. les éléments intéressant à faire ressortir seront fonction de vos ambitions (vitesse, technique, analyse,...,
ou tous à la fois), je vous conseille de noter tous ça par écrit en faisant ressortir les moments forts (erreurs,
réussites, passages clé,...), les écrits permettent d'ancrer les remarques importantes grâce à la mémoire visuelle,
on peut également revenir dessus en cours de saison afin d'éviter de répéter ces erreurs.
Enfin si vous avez réussi un beau vol, n'hésitez pas à m'envoyer le récit par Mail, je le
diffuserai, sue mon site: formation parapente
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